Randonnée en Sardaigne

7 jours de trek en Sardaigne

Selvaggio Blu, un chemin côtier au-dessus des plages dorées du golfe D’Orosei.

Ce trek explore les anciens chemins de bergers et de charbonniers de la côte orientale du golf d’Orosei en Sardaigne. Réhabilité dans les années 80 par des grimpeurs attirés par ces magnifiques parois au-dessus des eaux turquoises, il est aujourd’hui un des treks référence par son engagement et sa beauté à travers l’Europe.

Arrivée au bivouac Cala Mudaloru

Nous explorerons en 7 jours les Supramonte de Baunei à travers ce parcours historique, exigeant mais au combien dépaysant. Une aide logistique en bateau ou 4*4, nous permettra de marcher chaque jour avec un petit sac léger, et d’avoir tous les soirs notre bivouac au bord de l’eau.

Bivouac sur la plage de Sardaigne.

Cette randonnée se parcourt en autonomie ; toutes les nuits sont en bivouac ce qui nous plonge directement au contact de cette nature sauvage.

Ce type de raid est un choix qui implique attirance et respect pour la nature, goût de l’effort et de la marche, capacité à se suffire d’un confort précaire (de jour comme de nuit), attrait certain pour la vie de groupe et sens de la solidarité. 

 

Nuit au bord de la mer
Mer turquoise golf d'Orosei

Ce parcours n’est pas une simple randonnée, il est ponctué de passages d’escalade et de descentes en rappels.

Malgrés tout, j’ai déjà guidé des familles avec des enfants, qui adoraient grimper dans ces chemins escarpés.

N’hésitez pas à me contacter pour vérifier votre niveau.

Tarif : 1650€ / pers

Pedra Longa
Mare a Mare Sud
Selvaggioblu
Quenza

Mare à Mare Sud & SelvaggioBlu  2024

Lorsque l’on passe six mois, le pied coincé dans des chaussures de ski, et dans les montagnes enneigés quel plaisir de retrouver la rugosité des chemins escarpés.
Après le tour du mont blanc l’année dernière, j’emmène ce groupe de jeunes retraités malaisiens sur les îles sauvages de la méditerranée. La confiance est solide   depuis les longues marches dans la neige et le froid du Mont Blanc. Mais c’est à chaque fois une reconquête pour chacun, de lâcher-prise. Comment faire confiance à son guide pour qui quinze minutes sont plutôt une heure ! Comment accepter de lâcher lorsqu’il t’avoue qu’il n’est jamais passé par là, et que tu comprends que le minibus avec toutes tes valises se trouve à 35km de l’autre côté de la montagne et qu’il part tout sourire en stop rejoindre le point de départ matinal!
Moi aussi il m’a fallu lâcher-prise. Avec les éternels poses photos mon mode de calcul des timings journaliers explosait.
Car ils ne reviendront jamais dans le village d’Aullène sur l’Alta Rocca Corse. Jamais ils ne repasseront par le col de Bavella, et  quitter le port de Bonifacio sous les falaises blanches au coucher du soleil n’aura aucune chances de se reproduire pour ces malaisiens. Alors immortalisons ! J’apprenais la patience, et je remplissais allègrement leur carte mémoire de photos HD.
Ils avaient appris à alléger leurs sacs à dos mais toujours pas les valises, et nous hissions chaque soir les 23kg. Les hôteliers nous pensaient incapable d’aligner les 10, 15 voir 18km du lendemain. Et pourtant la forme et l’enthousiasme poussaient notre petite caravane à travers le maquis Corse. Toujours réjouis de déjeuner à l’ombre d’un vieux chêne, une tranche de lonzo et un morceau de fromage de brebis partagé. Je leurs offrais une glace et un café et on repartait pour 6 ou 7 km de plus.
Je dois avouer que l’endurance de ces septuagénaire m’avait bluffé et les progrès  techniques étaient perceptibles.
J’avais imaginé cette itinérance de Porto Vecchio à Propriano pour les préparer aux calcaire tranchant de la Sardaigne. Nous avions abandonné à Santa Lucia préférant se détendre les orteils dans les bains chauds de Caldane et déguster des langoustes chez Antoine à Tizzano. Après une traversée en ferry par les bouches de Bonifacio et une halte sur la Casta Smeralda on repartait pour marcher sur le Selvaggio Blu. J’étais heureux de retrouver le café en terrasse de Baunei, les vues plongeante azzuro de la mer Tyrrhénienne. Après un si long hiver blanc et inodore, je me nourrissais des aromatiques méditerranéens. Une brindille de thym, de romarin coincés entre les narines me dopaient pour plusieurs kilomètres. Et les immenses falaises calcaires multicolores me faisaient oublier le blanc de l’hiver. Les chênes vert nous protègeaient du soleil qui chauffait déjà fort et les genévriers tortueux nous insufflaient L’âme sarde. « anima sarda! »
Deux bouts terres à la fois proches et différentes s’étaient détachées du continent depuis des millions d’années. Chaque peuple y avait construit son identité. La faune et la flore endémique s’y épanouissaient. J’étais heureux de partager un peu de mes racines à ces asiatiques du bout du monde. Lors de notre dernière soirée je les emmenais chez Rosa et Montserra manger le cochon de lait grillé. Un choc culturel plein d’émotions. Rien de plus simple que d’ingurgiter les différences de culture pour mieux se comprendre. Tous les plats étaient de production locale, les deux sœurs avaient même fait leurs pains le matin même. Nous terminions dans les gorges de Gorroppu pour une plongée dans les profondeurs de la terre sarde, en se promettant de poursuivre l’exploitation des montagnes du bout de nos souliers l’année prochaine.

Envie d’en savoir plus sur ce trek en Sardaigne ?